Le Chant 3 correspond à une escapade hors de l’usine du May, à La Fraternelle, salle de gymnastique juchée sur un piédestal à Château Gaillard (de la commune de Thiers). Sauvage Vacance, à ce moment du poème, ouvre la focale, considère le paysage, avec calme, et l’ingurgite, avec appétit. La salle de gym en bois, vide et hospitalière, incite l’écriture à bouger. Des visites à Durolle emballage pétrie les sens et les désirs de sons. C’est une plongée non plus dans la Durolle mais dans la discrétion de la ville. Poulainjars accueille Sarah Chaumette, et la convie à expérimenter avec eux une « couche » sonore qui prolonge l’environnement, et à prononcer ce texte à trois : mots, instruments, arrêts, sorties façonnent le chant comme une architecture très légère de sens et de sons. Ce chantier tout en ponts suspendus et périlleuses cabanes a été ouvert au public le temps d’une soirée le 3 mai.

Le nouveau chant, qui n’est pas encore solide et sûr, pas fini, mais néanmoins bel et bien là, s’appelle «LE CALME» et débute par cette phrase : « Des griffures font apparaître du jaune ce n’est pas du millepertuis, c’est ce qui n’est pas poli comme ces vieilles éclaboussures. »